Avoir votre chauffeur individuel pour vous conduire où vous le souhaitez, ça vous fait envie ? Ca tombe bien. Il semble bien que ce soit justement l’avenir qui nous attend tous. Et ce, dans un avenir très, très proche. Il y a quelques jours, j’ai en effet suivi un meeting à Londres où j’ai eu l’occasion de me pencher sur le cas des véhicules autonomes. Et il semblerait bien qu’ils soient sur le point de changer nos vies. Les premiers véhicules sans chauffeur s’implantent en effet tout doucement dans nos villes, et nombreux sont les constructeurs à se lancer dans la bataille. Si ces véhicules ne sont pour le moment qu’en phase de test, l’enthousiasme de l’industrie et des politiciens pour ceux-ci laisse penser que leur adoption est pour bientôt : le paysage urbain de SF, que nous attendions dès l’an 2000, pointe enfin le bout de son nez ! Je dois dire que je n’ai pas cru pendant longtemps en cette technologie. Je ne voyais pas qui voudrait laisser un logiciel conduire à sa place. Mais les avantages de ces nouveaux chauffeurs crèvent les yeux. Il y a tout d’abord, bien évidemment, la question de la sécurité. Un enjeu majeur, et auquel répond parfaitement l’intelligence artificielle : elle ne fait pas d’excès de vitesse, ne quitte pas des yeux la route pour discuter avec le passager, et en cas de problème, réagit bien plus vite qu’un être humain. Pour résumer, la machine peut être une vraie révolution pour la sécurité routière, et contribuer à sauver des milliers de vie. Mais cette technologie va à mon sens bien au-delà de la sécurité, et ce sont ses autres avantages qui la feront en définitive adopter. Les véhicules autonomes vont par exemple contribuer grandement à réduire les embouteillages, ce qui ne sera pas un luxe dans un réseau urbain de plus en plus cauchemardesque (imaginez ce que cela pourrait donner à Paris, par exemple). Ils contribueront également à désengorger grandement les parkings de centre-ville (ils vous déposeront où vous voulez et iront se garer d’eux-mêmes en périphérie). Et ils permettront enfin de faire livrer ses courses à domicile (imaginez un Chronodrive couplé à une voiture autonome : il n’y a même plus besoin d’aller chercher les courses, elles viennent toutes seules à la maison !). Et ils ouvrent la voie à bien d’autres applications ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que j’attends cette innovation de pied ferme. Ce meeting à Londres m’a totalement fait changer d’avis sur le sujet. A part ça, voilà l’agence qui a organisé ce captivant meeting : j’ai beaucoup apprécié la qualité de l’organisation, et surtout, son incroyable sens du timing. Pour en savoir plus, suivez le lien : http://www.seminaireslondres.com

Au moment où les touristes déambulent dans la vieille Havane, sourire aux lèvres, les migrants cubains bloqués au Costa Rica ne cachent pas leur désespoir. Agglutinés dans des auberges, ils ne souhaitent qu’une chose: poursuivre leur chemin vers les Etats-Unis. Lorsque les Etats-Unis et Cuba annonçaient voici un an qu’ils tournaient la page de la guerre froide, peu imaginaient les conséquences de ce rapprochement aussi inattendu que spectaculaire. Un an après, l’île se félicite de recevoir une vague de visiteurs impatients de découvrir Cuba avant que le pays ne « s’américanise ». Mais dans le même temps, elle voit des milliers de Cubains en quête d’une vie meilleure prendre la route des Etats-Unis. La plupart d’entre eux craignent que le rapprochement provoque la suppression des avantages accordés jusqu’à maintenant aux migrants cubains, pour qui le statut de réfugié politique est quasiment garanti. Croisée à La Havane, Erika Preli, touriste italienne de 25 ans, avoue avoir précipité son voyage dans l’île, soucieuse de voir le « vrai » Cuba avant les bouleversements que certains anticipent avec ce dégel. « Nous avons décidé de venir dès que nous avons appris la nouvelle (du rétablissement des relations diplomatiques USA-Cuba en juillet). On s’est dit: partons avant que les choses ne changent trop », confie à l’AFP la jeune femme attablée avec son compagnon dans un « paladar », un des ces restaurants privés qui fleurissent sur l’île. Aujourd’hui, dans les rues de la vieille Havane, il est plus facile de rencontrer un touriste qu’un habitant de cet îlot pavé de 2 km2. Cette année, près de 3,2 millions de touristes visiteront l’île, soit 17,6% de plus qu’en 2014. Et les voyageurs américains qui parviennent à remplir les conditions nécessaires pour se rendre sur l’île sont 71,4% de plus que l’année dernière, affirme Jose Luis Perello, spécialiste de la question touristique à l’Université de La Havane. Kasan Amatar, Palestinien de 29 ans, craint de voir disparaître le décor désuet qui fait le charme de l’île communiste. « J’adore la vieille culture d’ici ! Toute cette histoire qui n’a pas changé … Honnêtement je ne veux pas que (Cuba) +s’américanise+ », confie-t-il. A plusieurs centaines de kilomètres de là, Jorge Luis Perez Guillen, cuisinier cubain de 45 ans, prépare un repas pour environ 300 compatriotes dans une auberge de La Cruz, un des cantons les plus pauvres du Costa Rica septentrional, non loin de la frontière avec le Nicaragua. Ils font partie des quelque 4.000 migrants cubains refoulés par le Nicaragua alors qu’ils tentaient de rejoindre les Etats-Unis par la route. Aujourd’hui, il patientent, entassés dans des écoles, des églises et des salles communales en attendant de pouvoir poursuivre leur chemin. « Il y a beaucoup de stress. On a passé beaucoup de jours ici et il n’y a pas de solution. On veut seulement qu’ils nous laissent arriver aux Etats-Unis », explique M. Perez, joint au téléphone par l’AFP. Avant de subir les effets des incessantes querelles frontalières entre le Nicaragua et le Costa Rica, beaucoup d’entre eux avaient commencé leur voyage en Equateur, qui, jusqu’à récemment, était le seul pays du continent à ne pas exiger de visa pour les visiteurs cubains. Après avoir traversé la Colombie, le Panama, puis le Costa Rica, ils souhaitaient traverser rapidement le reste de l’Amérique centrale et le Mexique pour passer les fêtes de fin d’année aux Etats-Unis. « J’ai de la famille à Cuba et aux Etats-Unis, ils sont inquiets. Ils refusent que nous fassions une bêtise comme payer un +coyote+ (passeur de clandestins, ndlr) » pour partir d’ici, poursuit le cuisinier. Selon l’institut Pew Research Center, plus de 43.000 Cubains ont rejoint les Etats-Unis au cours de l’année fiscale 2015, soit un bond de 78% en un an. Cette situation a notamment contraint les autorités cubaines à rétablir des restrictions de voyages pour ses précieux médecins le 1er décembre. « Le problème n’est pas diplomatique, c’est une question de salaires trop bas », explique M. Perez en référence au salaire moyen cubain, qui ne dépasse pas 20 dollars mensuels.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit adopter jeudi une résolution qui a pour but de frapper les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) au portefeuille en asséchant leurs sources de financement.Pour la première fois, ce sont les ministres des Finances des 15 pays du Conseil qui se réuniront. Une dizaine d’entre eux (Etats-Unis, France, Royaume uni, Espagne entre autres) ont confirmé leur participation, à partir de 15H00 locales (19H00 GMT). La résolution, un texte technique de 28 pages mis au point conjointement par Washington et Moscou, cible directement l’EI et s’efforce de resserrer l’étau. « Nous avons déjà de nombreux outils à notre disposition mais il faut maintenant que les pays fassent ce qu’ils ont à faire », résume un diplomate. La résolution demande aux pays « d’agir de manière énergique et décisive pour couper les fonds et autres ressources économiques » de l’EI, dont le pétrole et le trafic d’antiquités, et pour sanctionner « de manière plus active » les soutiens financiers du groupe. Les pays sont invités à faire du financement du terrorisme « un grave crime dans leurs lois nationales » et à intensifier les échanges d’informations à ce sujet, y compris entre gouvernements et secteur privé. Le Conseil avait adopté en février une première résolution permettant de sanctionner les individus ou entités qui financent l’EI en lui achetant du pétrole de contrebande ou des objets archéologiques volés en Syrie et en Irak. Un comité de l’ONU est aussi chargé depuis quinze ans de geler les avoirs financiers de tous ceux qui financent des groupes liés à Al-Qaïda. Sa liste comprend déjà 243 individus et 74 entités. Le comité sera rebaptisé « Comité des sanctions EI-Daech et Al-Qaïda ». Chaque pays est censé remettre dans un délai de quatre mois un rapport sur les mesures qu’il aura prises pour appliquer la résolution. L’ONU devra aussi produire dans les 45 jours un « rapport stratégique » sur la menace jihadiste et sur les sources de financement de l’EI. La résolution « demande à tous les pays de criminaliser pleinement le financement du terrorisme (..) même en l’absence de tout lien avec un acte terroriste précis », souligne Adam Szubin, haut responsable du Trésor américain. Quand une banque détecte une transaction suspecte, celle-ci doit pouvoir être croisée avec des données sur les déplacements de suspects ou des informations de services de renseignement, explique-t-il. Le ministre français des Finances Michel Sapin compte sur la « pression internationale » pour que tous les pays resserrent les mailles du filet. Par l’intermédiaire du Groupe d’action financière (Gafi), organisme intergouvernemental basé à Paris, rappelle M. Sapin, « chaque pays sera soumis à un examen pour savoir s’il a bien pris toutes les mesures nécessaires ». Selon des experts, l’EI engrange 80 millions de dollars de revenus par mois dans les vastes territoires sous son contrôle en Syrie et en Irak. La moitié vient de taxes prélevées sur les entreprises et les commerces et du pillage des ressources (dont les antiquités) et 40% environ de la contrebande du pétrole et du gaz. Mais les bombardements de la coalition internationale anti-jihadistes menée par les Etats-Unis et de la Russie ont réduit ces revenus pétroliers, de même que la baisse du prix du brut. Ces millions de dollars servent aussi à gérer le territoire que l’EI contrôle et à fournir à ses habitants un minimum de services. C’est le talon d’Achille de l’EI, explique M. Szubin. Le groupe « a besoin de transférer régulièrement de larges sommes pour payer les salaires, acheter des armes, maintenir les infrastructures et il doit donc accéder au système financier international », s’exposant aux contrôles. Ainsi, en Irak, le gouvernement a coupé les liens entre la banque centrale et 90 agences bancaires opérant dans les territoires tenus par l’EI.

Toutes les réflexions qui concernent un avenir lointain et un bouleversement possible du système d’éducation, que devrait-on souhaiter actuellement et, le cas échéant, procurer à un philosophe en voie de développement, pour lui permettre du moins de respirer et, au meilleur cas, de parvenir à l’existence certainement difficile et tout au moinspossible que mena Schopenhauer? Que faudrait-il inventer, en outre, pour donner plus d’efficacité à son influence sur ses contemporains? Et quels obstacles conviendrait-t-il d’enlever pour que, avant tout, son exemple puisse avoir son plein effet, pour que le philosophe éduque à son tour des philosophes? C’est ici que notre Considération passe dans le domaine pratique et scabreux. La nature veut toujours être d’une utilité pratique, mais, pour remplir ce but, elle ne s’entend pas toujours à trouver les voies et moyens les plus adroits. C’est là son grand chagrin et c’est ce qui la rend mélancolique. Que pour l’homme elle veuille donner à l’existence une signification et une importance, en créant le philosophe et l’artiste, c’est ce qui apparaît comme certain, étant donné son aspiration à la délivrance. Mais combien incertain, combien faible et pauvre est l’effet qu’elle atteint le plus souvent avec les philosophes et les artistes! Combien rarement elle parvient même à obtenir un effet quelconque! Surtout en ce qui concerne le philosophe, son embarras est grand lorsqu’elle veut donner à celui-ci une utilisation générale. Ses moyens ne semblent être que tâtonnements, idées subtiles inspirées par le hasard, de telle sorte que ses inventions se trouvent le plus souvent en défaut et que la plupart des philosophes ne peuvent être d’aucune utilité générale. Les procédés de la nature prennent l’aspect de gaspillages, mais ce n’est pas là le gaspillage d’une criminelle exubérance, c’est celui de l’inexpérience. Il faut admettre que, si la nature était un homme, elle ne parviendrait pas à se tirer du dépit qu’elle s’occasionnerait à elle-même et des malheurs qui en résultent pour elle. La nature envoie le philosophe dans l’humanité comme une flèche; elle ne vise pas, mais elle espère que la flèche restera accrochée quelque part. Mais, ce faisant, elle se trompe une infinité de fois et elle en a du dépit. Dans le domaine de la culture, elle est aussi prodigue que quand elle plante ou quand elle sème. Elle accomplit ses desseins d’une façon grossière et lourde, ce qui l’oblige à sacrifier beaucoup trop de forces. L’artiste, d’une part, et, d’autre part, les connaisseurs et les amateurs de son art sont entre eux dans le rapport de la grosse artillerie et d’une nuée de moineaux. Seuls les simples d’esprit feront rouler une avalanche pour enlever un peu de neige ou assommeront un homme pour toucher la mouche qui est posée sur son nez. Les artistes et les philosophes sont un argument contre la finalité de la nature dans ses moyens, bien qu’ils constituent une excellente preuve pour la sagesse de ses fins. Ils ne touchent jamais que le petit nombre, alors qu’ils devraient toucher tout le monde, et la façon dont le petit nombre est touché ne répond pas à la force que mettent les philosophes et les artistes à tirer leur grosse artillerie. Il est désolant de devoir évaluer si différemment l’art en tant qu’œuvre et l’art en tant qu’effet: sa cause apparaît formidable, son effet a quelque chose de paralysé, comme s’il n’était qu’un écho affaibli. Sans doute l’artiste accomplit son œuvre selon la volonté de la nature, pour le bien des autres hommes. Pourtant il sait que personne, parmi ces autres hommes, ne comprendra et n’aimera son œuvre comme il la comprend et l’aime lui-même. Ce degré supérieur et unique dans l’amour et la compréhension est donc nécessaire, conformément à une disposition maladive de la nature, pour qu’un degré inférieur soit créé. Le plus grand et le plus noble servent de moyens pour donner naissance à ce qui est médiocre et vulgaire. C’est que la nature est mauvaise ménagère, ses dépenses étant infiniment supérieures au bénéfice qu’elle en tire, de sorte que, malgré toutes ses richesses, elle finira un jour par se ruiner. Elle se serait arrangée d’une façon bien plus raisonnable si elle s’était imposé comme règle de faire moins de dépenses et de s’assurer des revenus centuples, s’il existait par exemple moins d’artistes et que ceux-ci fussent de capacités moindres, mais, par contre, plus d’hommes réceptifs, doués d’une plus grande force d’absorption et d’une espèce plus vigoureuse que les artistes eux-mêmes. De la sorte l’effet de l’œuvre d’art, par rapport à sa cause, apparaîtrait comme un centuple retentissement. Ou bien ne devrait-on pas au moins s’attendre à ce que la cause et l’effet fussent de force égale? Mais combien la nature répond peu à cette attente!

Quelque 70 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tués lundi au Yémen dans un raid aérien de la coalition arabe, qui a touché une salle de mariage. La frappe a également fait des dizaines de blessés, selon des témoins. Une frappe menée par la coalition arabe sur une salle de mariage a fait 70 morts et des dizaines de blessés, selon les informations de France 24. Parmi les victimes, des femmes et des enfants qui participaient aux festivités ont été tuées dans le raid aérien de la coalition antirebelles menée par l’Arabie saoudite, ont également indiqué lundi 28 septembre des médecins et témoins. « Les corps de 31 personnes, dont des enfants, ont été emmenés dans un hôpital », a déclaré à l’AFP un médecin, affirmant qu’elles avaient été tuées dans un « bombardement » dans la localité de Mokha, dans le sud-ouest du pays. La coalition formée par l’Arabie saoudite pour combattre les miliciens chiites houthis et rétablir le président yéménite Abd-Rabbou Mansour Hadi dans ses fonctions a multiplié les raids aériens meurtriers pour la population civile depuis le début de son intervention au printemps dernier. L’Arabie saoudite et la coalition ont en effet été accusées à plusieurs reprises d’avoir commis des « bavures » contre des civils lors de frappes aériennes, notamment sur une usine d’embouteillage d’eau en août dans la province septentrionale de Hajja (17 civils tués), sur des résidences d’employés d’une centrale électrique en juillet à Mokha (65 civils tués) et sur une usine laitière en avril dans la ville occidentale de Hodeida (35 civils tués). D’autres raids ont visé ces derniers mois des dépôts d’armes et de munitions aux mains des rebelles à Sanaa, mais des explosions secondaires ont fait de nombreuses victimes parmi les civils. Depuis l’escalade du conflit en mars au Yémen, quelque 5 000 personnes ont été tuées et 25 000 blessées, selon l’ONU.

Avant-hier, j’étais en Maine-et-Loire où je me suis rendu à l’ouest de Saumur pour y découvrir un lieu fascinant : la caverne de Dénezé-sous-Doué, dont j’avais entendu parler sur un site de voyages insolites. Dans cette caverne se trouvent des statues souterraines qui ornent les murs et laissent transparaître, à la lueur de bougies vacillantes, des figures brutes, figées dans leurs expressions grotesques, alignées autour d’un puits. Le lieu est impressionnant. Quatre cents statues de petites tailles semblent danser, la bouche ouverte et grimaçante pour certaines, malicieuses pour d’autres, dans des attitudes parfois érotiques qui ne manquent pas de surprendre: figures monstrueuses où peut se lire la douleur; scène impie où un christ vivant s’allonge sur les cuisses dénudées d’une femme. Une ribambelle de visages aux yeux globuleux sortis d’on ne sait quelle imagination. Qui étaient donc ces sculpteurs anonymes qui ont gravé dans le tuffeau ce chef-d’œuvre considéré comme l’une des plus belles représentations de l’art populaire ? De simples tailleurs de pierre implantés dans la région et réunis en confrérie secrète dans cette caverne, afin de perpétuer leur art ? Souhaitaient-ils dénoncer les mœurs perverties de la cour royale de ce XVIIe siècle décadent ? Car ces statues dateraient de la Renaissance, les tenues vestimentaires en font foi: seins nus apparents dans le décolleté des robes, hauts-de-chausses caractéristiques de la période des Valois, port de la fraise pour les hommes et du caleçon pour les femmes. Pour certains chercheurs, s’appuyant sur le cercle des figures organisées autour du puits, il s’agirait plutôt d’un rituel autour de l’eau, symbole de fécondité, mais aussi de guérison. Dans une grande cérémonie, la souffrance des malades infirmes venus se soigner (mère baignant son enfant dans l’eau miraculeuse ; scrofuleux…) se joint à la félicité de ceux qui ont recouvré la santé. Selon d’autres historiens, une secte hérétique aurait pu occuper cette cave et y célébrer un culte initiatique et orgiaque… À moins que ces créatures n’aient été l’œuvre d’un seul personnage, lequel, à la manière du facteur Cheval, aurait sculpté jour après jour, nuit après nuit, dans le silence et la demi-obscurité, l’œuvre de sa vie. Les postures obscènes et les différents types de faciès peuvent aussi avoir un rapport avec un grand défilé carnavalesque. Car nous savons, par Rabelais, qu’il existait des « jeux » à Dénezé-sous-Doué, où érotisme, paillardise et diableries faisaient bon ménage. Ces frises souterraines ne seraient alors que la représentation sculptée de ces « jeux », peut-être à la suite de leur interdiction par la religion. Le mystère reste entier. Je vous mets le lien vers le site où j’ai trouvé ce voyage très insolite, sur le site du même nom : voyage insolite.

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Depuis deux jours François Hollande savoure l’accord arraché à Bruxelles pour le maintien de la Grèce dans la zone euro, accord pour lequel il s’est largement investi pendant toute la semaine qui a suivi le référendum grec, et qui a été salué comme  » un bon accord » par le parti  » les Républicains ». Et malgré une nuit blanche à Bruxelles suivie d’une journée de travail normale à Paris , il affichait une grande forme lundi soir dans les jardins du Ministère de la Défense à l’occasion de la réception des Forces armées. Très entouré et sollicité, il s’y est longuement attardé. Et toujours fort de ce succès, il est apparu résolu et déterminé pour la traditionnelle interview télévisée du 14 juillet. L’épisode grec lui a donné l’occasion de tacler tous ceux qui prônent la fin de l’Euro : « Quand je vois l’obstination avec laquelle les Grecs ont voulu rester dans la zone euro, je me demande encore pourquoi, y compris dans notre pays, certains veulent en sortir »! Un argument qui sera certainement mis en avant par Manuel Valls ce mercredi à l’Assemblée et au Sénat où députés et sénateurs sont appelés à voter sur l’accord européen sur la Grèce. Certes, il y a eu accord, certes le  » couple » franco-allemand  » fondé sur l’intérêt de l’Europe », n’a pas éclaté. Cependant la Grèce n’a-t-elle pas été humiliée par les conditions drastiques imposées par les européens en contrepartie de l’assurance d’obtenir une nouvelle aide pour éviter l’asphyxie économique ? « Elle l’aurait été si elle avait été lâchée, licenciée, sortie de la zone Euro, » affirme François Hollande qui reconnait avoir auparavant « conseillé » à Alexis Tsipras de ne pas avoir recours au référendum. Mais les choses étant ce qu’elles sont … Le chef de l’Etat met en avant le nouveau plan d’aide (de 85 milliards ) dont la Grèce devrait bénéficier. Ce plan d’aide est assorti de conditions telles qu’elles sont jugées inapplicables dans un pays déjà gravement touché par la récession. Des économistes tonnent :  » Ce sont des ordres, pas des réformes » déclare Jeffrey Sachs, directeur du Earth Institute, interviewé par  » Libération ». En réalité point n’est besoin d’être économiste distingué pour s’interroger : Pourquoi et comment la Grèce arriverait-elle à mettre en place en trois jours ce qu’elle n’a pas été capable de faire en trois ans, par exemple mettre sur pied une administration fiscale digne de ce nom? Tout le monde semble y croire mais en réalité il semble que les mêmes tablent, sans le dire bien sur, sur une restructuration de la dette grecque pour soulager le pays … Et que dire que la situation économique en France ? François Hollande a-t-il des raisons de s’en réjouir ?  » La reprise est là » martèle le Chef de l’Etat qui n’hésite pas à se qualifier d' »audacieux », pour son action en faveur de l’allègement des charges des entreprises de 40 milliards et pour avoir fait voter une loi levant un certain nombre de blocages pour les entrepreneurs(la loi Macron),  » ce que personne n’avait fait auparavant ». Mais pour l’heure cette audace n’est pas saluée comme il le souhaiterait par le patronat ….Réaliste , François Hollande reconnait qu’il est soumis à une « obligation de résultats  » en matière d’emploi . N’en déplaise aux porte paroles de l’opposition , il en est parfaitement conscient et n’a pas perdu le contact avec la réalité . Il a beau répéter que si le chômage ne recule pas, il ne se représentera pas en 2017, c’est une hypothèse qui n’est pas à l’ordre du jour dans les rangs du PS … ni à l’Elysée où François Hollande met l’accent sur la « protection » des Français et fait désormais siens des thèmes comme l’identité .Il n’hésite plus à se référer au Général de Gaulle qui parlait d’ « une certaine idée de la France » pour esquisser la définition de son « idée  » à lui : « une France plus forte et qui garde ce qui fait son âme « …. » Je ne suis pas pour la France crispée, je ne suis pas pour la France enfermée, je ne suis pas pour la France rabougrie, je ne suis pas pour la France qui se divise. Je laisse ça à d’autres »….Les « autres » se reconnaitront .

Au fil du temps, Karen, 35 ans, a pu affiner ses goûts en matière de pornographie sur internet. Trois ou quatre fois par semaine, elle part à la recherche de nouvelles vidéos dans ses catégories préférées: gros seins, femmes fontaines, lesbiennes. Quand nous l’avons interviewée, Karen venait de regarder une vidéo qui avait su répondre à tous ses fantasmes: deux femmes avec de vrais seins et des corps authentiques, des corps de mères de famille. Elles étaient au lit, en train de s’embrasser et de se caresser. « C’était beau », nous dit Karen. « Et sensuel. » « Je suis attirée par des choses qui m’excitent rapidement », poursuit-elle. « C’est à dire les plans entre filles. » Pourtant, Karen est hétérosexuelle. Il existe peu de données fiables sur le nombre de femmes qui se disent hétéros et visionnent régulièrement des vidéos pornos ne mettant en scène que des femmes. Les quelques éléments dont on dispose suggèrent en tout cas que Karen est loin d’être la seule dans ce cas. En 2014, une étude émanant de Pornhub, fameux site de porno gratuit, en collaboration avec Buzzfeed, a ainsi révélé que la catégorie « lesbiennes » était –de très loin– la plus populaire chez les utilisatrices du site, et le mot clé le plus répandu (les femmes étaient 445% plus nombreuses que les hommes à taper la requête « sexe entre filles »). Bien que cette étude repose sur les statistiques démographiques de Google Analytics, et qu’elle ne tienne pas compte des orientations sexuelles des internautes, la popularité écrasante de ces termes suggère que de nombreuses hétérosexuelles prennent leur pied devant des vidéos lesbiennes. Même constat pour des recherches telles que « lesbienne séduit hétéro », dont le nombre a augmenté de 328% entre 2013 et 2014, selon des données internes à Pornhub. « La statistique dont tout le monde parle aujourd’hui, c’est qu’un tiers des consommateurs adultes de porno sont des femmes », révèle la sexologue Kimberly Resnick. « Si nous n’avons aucun moyen de déterminer dans quelles proportions elles sont hétérosexuelles, ce chiffre est trop élevé pour qu’elles soient toutes lesbiennes. Il est donc clair que les femmes hétéros regardent du porno lesbien. » L’industrie semble en prendre bonne note. Pornhub estime que 7% de ses vidéos appartiennent à la catégorie lesbienne. « La question n’est pas de savoir comment cet intérêt influe sur le secteur du porno, mais force est de constater que nos fournisseurs de contenus n’ont jamais mis en ligne autant de vidéos lesbiennes », écrit Corey Price, vice-président du site, dans un courriel adressé au HuffPost. Le porno lesbien – que l’on définira dans cet article comme du porno mettant en scène deux femmes ou plus, et non un genre nécessairement destinés aux lesbiennes, aux bisexuelles, ou montrant des actrices se définissant comme telles – permet à de nombreuses spectatrices d’imaginer qu’elles font l’amour avec une autre femme, même si elles se définissent comme exclusivement hétérosexuelles sur l’échelle de Kinsey. A leurs yeux, le porno lesbien n’est qu’un fantasme, pas un désir qu’elles souhaitent concrétiser. « Internet agit comme un facteur de désinhibition », explique Resnick Anderson. « Les gens se sentent vraiment libres d’explorer des pratiques dont ils n’auraient pas forcément envie dans la vraie vie, mais qui les fascinent ou dont l’observation pourrait se révéler instructive. » Vickie, 46 ans, est dans ce cas. Elle n’a jamais eu de relations avec une femme, ne l’a même jamais envisagé sérieusement, et pourtant… Elle considère le porno lesbien comme sa « boîte à fantasmes », et visionne trois ou quatre vidéos par mois, souvent en compagnie de son mari. Elle a ses préférences physiques: les femmes plutôt fines aux cheveux longs. « J’aime les jolis ongles », indique-t-elle. Cela dit, elle n’a jamais éprouvé la moindre attirance sexuelle envers une femme dans la vraie vie. Selon elle, « le porno lesbien joue beaucoup plus sur les fantasmes ». Pour d’autres, cet intérêt pour le porno lesbien est un peu plus complexe. Il leur permet d’exprimer une facette inexplorée de leur identité sexuelle. Karen, par exemple, s’est interrogée sur sa sexualité à divers stades de sa vie, particulièrement autour de la vingtaine. Aujourd’hui, elle se déclare hétéro, mais assure rester ouverte à des relations avec une femme… si seulement elle osait. Le porno lesbien l’aide à explorer ce désir de manière virtuelle. « Je ne suis jamais passée à l’acte, mais j’y réfléchis », assure-t-elle. « Sauf que c’est une chose qui suscite tellement d’appréhension chez moi que je ne franchirai probablement jamais le pas. »

Il y a quelques jours, j’ai assisté à un colloque à Edimbourg dédié au contenu de marque, où plusieurs annonceurs ont posé la question de savoir si une marque doit se mettre en avant ou au contraire se faire discrète en matière de contenu de marque. La question mérite une certaine attention. En effet, si le nom de la marque s’exhibe en permanence dans l’image, ce choix peut-il porter préjudice à la façon dont est perçu le contenu, et amener ce dernier du côté de l’autopromotion ? Et si au contraire la marque ne transparaît pas assez, les efforts accomplis pour forger un contenu de valeur ne risquent-il pas de n’avoir aucun impact pour la marque ? Il est logique qu’une marque qui engage une somme importante pour créer un contenu de qualité veuille le faire savoir pour en tirer bénéfice. La question est donc complexe, et ce d’autant plus qu’il faut prendre toujours garde de permettre au public d’authentifier qui est l’émetteur. Celui-ci éprouve en effet une forte gêne quand il ignore qui est à la source du sujet. Si l’éditeur anonyme se révèle en définitive être une marque, l’impression de duperie peut même porter atteinte à la réception. La réponse courante qui est le plus souvent faite à cette question est celle-ci : cherchez l’équilibre. En somme, la marque ne doit être ni trop montrée, ni trop peu. Mais durant ce colloque à Edimbourg, un des participants a apporté une réponse qui me paraît beaucoup plus pertinente. En fait, la représentation de la marque est avant tout à mettre en relation avec le type éditorial. Par exemple, dans l’univers du sport, on considère que les marques aident à l’atmosphère festive, et sont donc libres d’avoir une visibilité importante. Pour les contenus musicaux, où la mobilisation émotionnelle prédomine, la visibilité de la marque exploite le mimétisme sensoriel. Il suffit de se rappeler comment les bouteilles d’Orangina remplaçaient les maracas dans le clip de la Lambada. Pour les documentaires au contraire, la marque a en revanche tout intérêt à rester discrète, car une trop grande présence nuirait à la crédibilité du contenu. Plus qu’une question de posologie, la visibilité est donc surtout un problème de ciblage. Pour le contenu éditorial, tout dépend de l’impératif de qualité éditoriale : la visibilité de la marque se doit d’être analysée comme un élément parmi beaucoup d’autres qui est service du contenu. Cette position suppose cependant de « lâcher prise » et de faire confiance aux créateurs, qui sont juges de la pertinence de la présence de la marque ou de ses logos. Et cela, pour une marque, c’est parfois très dur. Si le thème vous intéresse, je vous laisse le lien vers l’agence incentive à Edimbourg – suivez le lien – qui ont très bien organisé notre événement.

incentive Edimbourg

Voici un an que les djihadistes de Daech ont fondé leur « Etat islamique ». L’un des objectifs principaux de l’organisation était de fonder l’umma islamiyya, c’est-à-dire la nation islamique. Peut-on dire, un après, que cet objectif soit en bonne voie ? L’ « Etat Islamique » a rencontré d’indéniables succès depuis la date de sa proclamation le 29 juin 2014. Tout d’abord, il est parvenu à se maintenir sur les territoires qu’il avait conquis de haute lutte depuis la fin 2013/début 2014 en Irak et en Syrie même s’il a connu depuis l’automne de l’année dernière des revers autant dus aux frappes de la coalition qu’à l’esprit de résistance des forces kurdes, du régime de Damas et des milices chiites. Force est de constater que Daech a toujours gardé l’initiative, se retirant sans pertes majeures de zones soumises à forte pression (Kobané et Tikrit) et reprenant l’offensive -même à Kobané- là où cela lui était possible comme à Ramadi et à Palmyre. C’est lui qui impose son rythme sachant que s’il passe à une phase défensive, c’est le début de sa fin car la lassitude gagnera alors rapidement ses militants. Cependant, il est vrai que ses troupes donnent l’impression de piétiner sur le front syro-irakien. Il a alors étendu ses opérations à l’étranger faisant appel à la « bonne volonté » d’activistes déjà en place depuis des années mais qui souhaitaient obtenir le « label » Etat Islamique rendu célèbre par sa série impressionnante de victoires et surtout, par l’établissement d’un « Etat » à qui ne manque que le Ministère des Affaires étrangères. Vivre sous la bannière de l’EI est devenu un objectif pour de nombreux islamistes radicaux en mal de reconnaissance. Dans sa hiérarchie des ennemis, l’Etat islamique positionne les hérétiques musulmans en haut de sa liste. La stratégie visant à opprimer les chiites -De nombreux attentats ont d’ailleurs été perpétrés depuis le début du ramadan contre des mosquées chiites- attise les tensions communautaires. Cette oppression systématique peut-elle réalistement s’opérer alors que l’Etat islamique vise à administrer des territoires et donc des habitants ? Il est totalement exact que les hérétiques musulmans, les « apostat » comme ils sont généralement désignés, sont les premiers ennemis désignés par la vindicte de Daech. Ce n’est pas une nouveauté : Moussab al Zarqaoui, le père fondateur d’Al-Qaida en Irak AQI) qui est devenu l’Etat Islamique d’Irak (EII) avant d’étendre son combat en Syrie en prenant l’appellation de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), avait déjà fait la preuve de sa haine des chiites allant jusqu’à indisposer Al-Qaida central. La nébuleuse n’a jamais montré une telle vindicte à l’égard des chiites même si elle les combat également, particulièrement au Pakistan et aujourd’hui au Yémen. Pour l’instant, cela ne pose pas de problème à l’EI car les territoires contrôlés ne comportent pas de chiites. Cela ne l’empêche pas de les attaquer là où ils vivent en situation minoritaire, dernièrement au Koweït et en Arabie saoudite. Après les chiites viennent les dirigeants de tous les pays musulmans (et les musulmans dits « modérés ») considérés comme des vendus à l’Occident puis, enfin, les « mécréants » : les juifs, les chrétiens, les bouddhistes, les agnostiques, etc.