Se projeter à l’horizon 2020 est assez difficile à imaginer, compte tenu de l’histoire très récente de la société. L’évolution de la société est marquée par une lente montée en charge, depuis 1985, des activités aérospatiales, ponctuée d’acquisitions élargissant ses domaines de compétences, le lancement en 2006 du premier satellite SAR-Lupe ayant été un événement décisif pour asseoir sa notoriété. En 2010, l’obtention du contrat Galileo en a marqué une nouvelle étape. OHB est relativement « jeune » dans le secteur spatial. À l’origine, cette structure familiale (une dizaine d’employés lors du rachat par Mme Fuchs, en 1981) évoluait dans le secteur hydraulique, activité aujourd’hui totalement délaissée. Les activités spatiales datent de 1985, même si son instigateur, Manfred Fuchs, a une expérience de ce domaine datant des années 1960. Le développement de l’entreprise s’est fait par acquisition progressive d’activités, la reprise des activités de MAN-Technologie AG, en 2005, représentant un tournant décisif, celui de l’entrée dans le domaine des lanceurs. Aujourd’hui encore, le capital d’OHB reste détenu à 70 % par la famille Fuchs, le reste l’étant par des investisseurs boursiers, ce qui contribue à l’effort de transparence de la société. OHB a remporté le contrat des quatorze premiers satellites Galileo, ainsi, qu’en association avec TAS, celui de Meteosat 3ème génération. Pour ce dernier, OHB est en charge de la plate-forme. La société participe à Ariane V : elle réalise 10 % de la structure du lanceur dont la structure métallique des boosters. OHB a récemment été reconnu par l’ESA comme un « large system integrator ». Contrairement à ses concurrents européens (TAS, Astrium), l’activité d’OHB concerne aujourd’hui essentiellement le marché institutionnel. Les revenus de la société sont en constante croissance, celle-ci principalement portés par le contrat Galileo. Pour l’année 2010, ils dépassaient 400 millions €. Source: simulateur de vol.

Mardi dernier, je me suis rendu à Cape Town en Afrique du Sud pour assister à un séminaire consacré au travail. L’inévitable question du temps de travail a évidemment fait l’objet de nombreux débats. Si les participants ont eu droit aux poncifs habituels sur cette sorte de sujet, une intervention m’a donné envie de vous en faire une brève présentation. L’orateur y racontait en effet, avec de multiples exemples à la clef, pour quelles raisons l’humanité allait travailler de moins en moins… pour gagner de plus en plus. Et il ne s’agissait pas même, selon l’intervenant, d’une idée en l’air : cette évolution est déjà lancée, et ce depuis des années. En effet, les nombreuses innovations qui ont vu le jour avec la révolution industrielle nous ont offert la possibilité de décupler la richesse sociale, de vivre dans de meilleures conditions, et avec une meilleure espérance de vie. L’emploi à notre époque requiert moins de temps et s’avère bien moins dangereux pour notre santé. Rendez-vous seulement compte : nous profitons maintenant d’une qualité de vie dont même les anciens rois n’auraient pu rêver il y a trois siècles. L’idée selon laquelle à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à 100 ans n’a donc aucun sens, et va à l’encontre de la tendance observée. En toute logique, c’est le contraire qui va se produire. L’innovation décuple la productivité de l’humain et lui permet de travailler de moins en moins, dans de meilleures conditions, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Europe, le temps où le secteur agricole occupait près de la moitié de la population active est depuis longtemps terminé. Grâce aux engins agricoles, aux meilleures semences, aux engrais et à l’optimisation des techniques agricoles, nous avons pu nous dispenser de ces travaux. Au cours de ces derniers siècles, nous avons essentiellement dédié l’augmentation collective de l’espérance de vie et de la richesse à toujours plus de temps libre. Le fait de devoir aujourd’hui travailler de nouveau plus longtemps n’est que temporaire. Nous avons seulement pris de l’avance sur des profits qui n’avait pas encore bâtis. Cependant, l’évaluation la plus réaliste concernant notre avenir permet de tabler sur toujours plus de richesse, moins de travail et davantage de temps libre. Si je ne devais retenir qu’une chose de ce séminaire à Cape Town, c’est que, contrairement à ce que l’on dit, nous vivons dans des temps heureux… et que cela ne va que s’améliorer ! Je vous laisse le lien vers le site de l’organisateur de ce séminaire en Afrique du Sud, si vous souhaitez en savoir plus. Suivez le lien.

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