Les Etats-Unis, de temps à autres, nous rappellent combien il est difficile de vivre entre communautés. Et spécialement lorsque le port d’armes est autorisé. Car le problème est que l’on imagine la pression qui s’exerce au jour le jour sur les policiers, blancs ou noirs, et qui en viennent à prendre des mesures extrêmes lorsqu’ils se sentent en danger. Cela abouti à Ferguson, et une deuxième nuit de colère à Ferguson. Moins nombreux que la veille, une centaine de manifestants bruyants s’étaient rassemblés en début de soirée près du commissariat de police de Ferguson. Face à eux, environ 50 policiers anti-émeute étaient renforcés à l’intérieur du périmètre de sécurité du poste de police par des gardes nationaux équipés de matraques et de boucliers. Après les émeutes et les pillages de lundi, des dizaines de manifestations ont été organisées à travers les Etats-Unis, mardi, pour protester contre la relaxe du policier Darren Wilson, qui avait tué le jeune Michael Brown en août dernier. A 22h (5h à Paris), aucun débordement majeur n’était à noter. A Ferguson, le maire a enfin reçu l’aide qu’il réclamait. La ville a été quadrillée par 2.000 gardes nationaux, soit trois fois plus que la veille. Ces militaires ont été envoyés par le gouverneur du Missouri. Leur mission: isoler les casseurs et les incendiaires afin de laisser les manifestants pacifiques défiler. Dans l’après-midi, Barack Obama avait averti que «les actes de destruction étaient inacceptables».

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