Le président Recep Tayyip Erdogan ne digère pas la reconnaissance par l’Allemagne du génocide arménien. Ce dimanche, il a menacé d’arrêter la coopération avec l’Europe sur la gestion de la crise migratoire. La reconnaissance par l’Allemagne du génocide arménien, perpétré par les Turcs de 1915 à 1923, ne passe pas pour Recep Tayyip Erdogan. Furieux, le président turc a multiplié les prises de parole intimidantes pour menacer l’Europe. Dernière en date, dimanche 5 juin, où il a menacé de stopper la collaboration avec les Européens sur la crise migratoire. « Soit nous trouvons des solutions à nos problèmes de manière équitable, soit la Turquie cessera de constituer une barrière aux problèmes de l’Europe. Nous vous laisserons à vos propres tracas » a-t-il lancé. Plus tôt dans la journée, il avait déclaré que les députés allemands « n’ont pas pris en compte le fait qu’ils risquent de perdre un ami comme la Turquie ». Selon le président de la Turquie, il s’agit d’un « chantage » de l’Allemagne. Et le chef du parti islamo-conservateur d’affirmer que le pays d’Angela Merkel n’avait aucune leçon à donner compte tenu de son histoire, citant la Shoah et les massacres en Namibie perpétrés par l’Empire allemand. Recep Tayyip Erdogan a également blâmé l’Occident, coupable selon lui d’exploiter des millions d’Africains comme main d’œuvre bon marché, quand la Turquie aurait toujours fait preuve dans son histoire de « miséricorde et de compassion ». « Sous les propres pavés de Berlin, de Paris et Bruxelles, se trouvent les vies, le sang et la sueur de milliers d’africains » a-t-il conclu, cité par le Daily Sabah.

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