Nager avec des dauphins… Si on m’avait dit que je ferais ça un jour, je n’y aurais pas cru. Et pourtant, après que mon beau-frère ait tenté l’aventure et nous ait montré les photos, l’idée a fait son bonhomme de chemin. Et c’est ainsi que, lors d’un récent voyage aux Açores, je me suis enfin lancé. D’abord, posons le cadre : un grand bassin, relié à la mer. Un type dans une grande combinaison noire : c’est moi. Dans l’eau, deux dauphins dont seules les têtes émergent, et que l’animatrice nous présente. Notre groupe est ravi et impatient : nous ne sommes que trois, ce qui nous permettra de profiter au maximum de l’aventure. Nous entrons dans l’eau et nous retrouvons pour la première fois avec les dauphins. Là, premier émoi : ces derniers sont beaucoup plus impressionnants vu de près. Tant qu’on les admire du bord, on les trouve désopilants. Mais au moment où on se retrouve dans l’eau à leur hauteur, on comprend qu’ils ne sont pas que des têtes dépassant de l’eau. Loin de là, même : leurs corps sont plus grands que les nôtres. Ils sont musclés, ils sont massifs. En un mot : impressionnants. On fait timidement connaissance avec eux. Le premier frôlement avec leur corps est surprenant. La main s’attend à toucher une peau douce (glissante comme celle des poissons, mais sans écailles), mais c’est en fait l’inverse : leur corps ressemble à une carapace rude, rugeuse même, marquée de cicatrices. On pense un instant qu’ils sont maltraités. Mais l’animatrice nous explique alors que le dauphin est, à l’inverse du cliché qu’on s’en fait généralement, un animal sauvage : ces balafres sont des « stries » faites par les autres dauphins lors de combats. Il paraît même que les individus les plus âgés ont l’avant du corps entièrement blanc, à cause de toutes les griffures qu’il ont subies ! Niveau nage, on se sent tout petits face à ces monstres marins. On se rend rapidement compte qu’on n’a ni sa puissance, ni sa capacité d’apnée. Lorsqu’on plonge en s’agrippant à leur nageoire dorsale et qu’on se laisse propulser par eux, il y a toujours un moment où l’on finit par lâcher pour remonter précipitamment retrouver l’air libre. De temps à autre, l’un d’eux surgit sans que vous l’ayez vu arriver, ou vous frôle dans le dos, et vous devez réprimer une seconde de panique. Troublant. Nager avec les dauphins est décidément une activité hors norme, mais assez loin des poncifs qu’on peut trouver sur le sujet. Un peu comme quand Sam Gamegie souligne la différence entre le conte et la réalité, à quel point on ne parle pas de la douleur et de la fatigue et de la peur, dans les histoires. Si cette activité est certainement prodigieuse, personne n’avait pris la peine de me prévenir de tout ça. Si vous plongez dans cette expérience, vous le ferez maintenant en connaissance de cause. A vous de jouer ! Pour en savoir plus, je vous laisse le lien vers l’organisateur de cette expérience qui vous permet de nager avec les dauphins.

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Le milliardaire Bill Gates estime que le monde doit tirer les leçons de la bataille contre le virus Ebola pour se préparer à une « guerre » éventuelle contre une maladie mortelle mondiale, avec l’aide des nouvelles technologies. L’Américain, qui participait mardi à Berlin à une conférence de donateurs de l’organisation Gavi, l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation, est persuadé qu’il serait imprudent de ne pas se préparer au risque d’une pandémie mondiale. « Un pathogène encore plus difficile pourrait apparaître : une forme de grippe, de SRAS ou un type de virus que nous n’avons encore jamais vu » « Un pathogène encore plus difficile (qu’Ebola) pourrait apparaître : une forme de grippe, une forme de SRAS ou un type de virus que nous n’avons encore jamais vu », a-t-il indiqué dans un entretien. « Nous ne savons pas si cela arrivera mais le risque est suffisamment important pour que l’une des leçons à retenir d’Ebola soit de nous interroger : sommes-nous suffisamment prêts ? C’est comme quand nous nous préparons à la guerre. Nous avons des avions et nous nous exerçons à cela », a-t-il poursuivi. Selon lui, se préparer pourrait signifier avoir des bénévoles qui soient entraînés à intervenir rapidement en cas d’urgence sanitaire, à l’image des plans conçus dans les pays les plus durement frappés par Ebola, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone qui ont enregistré près de 8.700 morts, selon le dernier bilan de l’OMS.

Je me demande aussi passage si l’école est bien le lieu de ce genre de “débats” complexes, au risque de susciter exactement ce qui se passe – vaste débat… «Libération» a assisté à un débat dans une classe de première de Roubaix. Entre distance et fracture. «Au début, j’ai rien ressenti. Puis, je me suis mis à la place des victimes. J’ai eu mal pour les 17. Mais aussi pour les terroristes. Leur vie n’a pas été facile. Il y a des gens qui ont dû leur parler pour qu’ils soient influencés comme ça», dit Adel. C’était jeudi, en première S, au lycée Jean-Moulin de Roubaix (Nord). Ils sont 9 élèves dans cette classe, on ne se bouscule pas pour cette filière. Ce lycée, proche du centre-ville, devant le «rang des drapiers», un rang de maisons cossues de l’ancienne bourgeoisie textile, compte 80% de boursiers et 45 nationalités. Il est aussi classé parmi les lycées à plus forte valeur ajoutée de France, avec un bachelier reçu l’an dernier à Sciences-Po Paris. Les attentats ? Charlie Hebdo ? On a regardé les marches à la télé. «Quand on n’a même pas de table pour faire ses devoirs, ce n’est pas la priorité», dit un prof de maths. Il y a eu des minutes de silence. Une classe a refusé de la faire. Il y a eu débat. Le lendemain, les mêmes ont demandé à la faire. Lundi, François Da Rocha, prof d’histoire-géo, a passé une journée à débattre en cours «dans les limites de la loi», et pendant deux heures avec cette première S. Une partie des élèves s’est contentée d’écouter. Jeudi, quand Libération a sollicité le lycée, le proviseur, Alain Godon, a interrompu un cours de maths pour reprendre le débat. On s’assoit devant eux, on sort le carnet de notes. Le prof de maths, le prof d’histoire-géo et le proviseur sont au fond de la salle. Un élève : «Vous allez écrire ce qu’on dit dans le journal ?» On dit oui. Ils sont d’accord. Adel commence : «Charlie Hebdo, j’aime pas trop ce journal. On n’a pas à critiquer les religions. On peut rigoler sur d’autres sujets. Ils ont caricaturé le Prophète. Ils savaient qu’il y avait des risques, mais je pense qu’ils ne méritaient pas la mort.» Amar : «Ils ne méritaient pas la mort, mais ils n’auraient pas dû.» Alors quoi faire ? Interdire ? Adel : «Pas interdire le journal. Pas le journal en entier. Mais on peut rigoler d’autres choses. Il y a plein de sujets dans la vie quotidienne.» Quelqu’un : «Ils font ce qu’ils veulent. Mais ils prennent des risques.» Adel : «Ou alors l’interdire. Comme ça, il n’y a pas de problème.» On peut aussi ne pas l’acheter, non ? «Même si on ne l’achète pas, on voit les images.» Oui, mais Charlie Hebdo va continuer… Un élève secoue la tête : «S’ils continuent, les terroristes vont continuer, on n’en aura pas fini.» On leur demande si quelque chose les attriste. Adel : «Ce qui m’attriste, c’est cette histoire, comment elle s’est finie, les morts. Et puis, les terroristes, ça fait pitié comment ils ont vécu. Dans leur enfance, c’était des orphelins, placés à la Ddass.» «Insulte». François Da Rocha rappelle que, lundi, il a été question de Dieudonné. Les élèves ne s’étendent pas sur ce sujet. Amar se souvient que Dieudonné avait dit qu’il fallait «rouvrir les chambres à gaz pour le journaliste Patrick Cohen». Pas de commentaire. On fait remarquer l’impression d’une société morcelée : des juifs qui veulent quitter la France, des musulmans qui sont montrés du doigt. Amar s’anime : «A cause de l’attentat, les gens croient qu’être musulman, c’est être terroriste, alors que pas du tout. Et, nous aussi, on est français.» Adel : «Musulmans, chrétiens, juifs, on va jamais réussir à s’entendre. Il y a des gens qui insultent les juifs. Tout le monde s’insulte. Ça va pas marcher.» Alexis : «OK, il y a eu des attentats, mais on a trop poussé la chose. Quand il y a eu l’attentat au Maroc, on en a moins parlé.» Musulman ou pas, aucun n’est allé marcher. Un élève noir du premier rang sourit : «Pas le temps. Trop de devoirs.» Les autres rient. Son prénom ? Il pétille de l’œil : «Jean-Pierre.» Eclat de rire collectif. Et les marches, ils se sont sentis concernés ? Silence. Adel : «C’était bien. Ils sont solidaires entre eux.» Il le dit sans ironie, sans animosité. «On devrait vivre tous comme ça, chacun sa religion, dans la même société. On est des humains, on peut cohabiter. Je vois pas ce qui pose problème.» Le professeur d’histoire : «La fracture est certes ethnique, religieuse, mais surtout socio-économique. On les exclut, on ne les regarde pas depuis des années, et, à présent, on les enjoint à défiler, et on ne comprend pas qu’ils n’obéissent pas.» «Athées». Plusieurs élèves pensent que si les journalistes de Charlie ne comprennent pas qu’ils blessent des musulmans, c’est parce qu’ils sont «athées».«Ils croient à rien. S’ils étaient à notre place, ça les toucherait. Ils se mettent pas à notre place.» Adel : «Ils savent qu’en tant que musulman, on ne peut pas critiquer d’autres religions. Jésus, c’est un de nos prophètes, on doit le respecter. Mohammed, on ne doit pas le montrer, dans le film le Message [de Moustapha Akkad, 1976, ndlr], il n’est pas montré.» Le proviseur, au fond de la classe, les titille : «Si les musulmans se mettaient à caricaturer le christianisme, comment ils le prendraient les chrétiens ?» Amar : «Impossible.» Le proviseur insiste : «Ils se marreraient ?» Amar : «Nous, on se marrerait pas.» Le proviseur rappelle que des chrétiens ont souvent intenté des procès à Charlie Hebdo. Amar : «Je les soutiens.» Le prof d’histoire : «Qu’est-ce qui est sacré ? Pour moi, le foot c’est sacré, vous me connaissez… [Il prépare une thèse d’histoire sur l’équipe de France]» . Adel : «Vous n’allez pas pleurer pour un match nul.» Le prof hilare : «Mais si !» Il continue : «A partir de quel moment un dessin est une insulte ?» Une voix : «Quand on parle de religion.» Le proviseur : «La société française, elle est forte. Regardez, ici, on est tous d’origines très différentes.» Il continue : «Est-ce qu’on peut dire qu’ils l’ont cherché ?» Adel : «Ils savaient qu’ils encouraient des risques.» Des risques ? Le proviseur pousse le raisonnement plus loin : «Vous savez qu’à Roubaix, il y a des professeurs, femmes, qui se prennent des remarques, le soir, si elles sont en jupe.» Un élève : «Elles ne sont pas obligées d’écouter.» Le proviseur : «Si elles se font violer, est-ce qu’on va dire qu’elles l’ont bien cherché ?» D’une seule voix : «Non.» Et les journalistes de Charlie, ils l’ont bien cherché ? Un élève : «Ils étaient conscients des risques. Après, ils font ce qu’ils veulent.»

Les recommandations sur les stratégies de prise en charge des patients adultes obèses dans le cadre d’une intervention de chirurgie bariatrique ont été élaborées à la demande du Collège de la Haute Autorité de Santé (dans le cadre de son axe de travail sur l’obésité), du ministère de la Santé (dans le cadre du programme national Nutrition Santé) et de la Société française et francophone de chirurgie de l’obésité (Soffco) (qui souhaitait des recommandations sur les réinterventions). La chirurgie bariatrique s’est rapidement développée en France depuis une dizaine d’années, au sein de plus de 310 équipes chirurgicales. Elle a fait l’objet de nombreux travaux français ou internationaux d’évaluation ou de recommandations. Néanmoins, une enquête menée par la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) entre décembre 2012 et janvier 2013 a montré que les recommandations concernant les indications et l’évaluation préopératoire des patients étaient insuffisamment respectées et que le suivi postopératoire des patients était insuffisant (nombre de patients perdus de vue de 18% à 2 ans). De plus, les professionnels de santé et patients interrogés lors de la préparation de ces recommandations ont souligné : l’évolution des indications ; la nécessité de formaliser et standardiser les modalités et le contenu de l’évaluation pluridisciplinaire préopératoire ; l’insuffisance de l’information et de la préparation du patient ; l’insuffisance de suivi des patients ; l’absence de consensus concernant le choix des techniques chirurgicales ; l’absence de consensus concernant les indications des réinterventions.

Voilà longtemps que je n’avais pas fait un road trip avec mon frère. Mais étant donné qu’il vient de perdre son permis, et en attendant qu’il le récupère, il dépend de son entourage lorsqu’il doit se déplacer. La semaine dernière, il devait se rendre au Mont-Saint-Michel pour y effectuer un vol en avion de chasse. Et il était hors de question de ne pas l’aider, dans la mesure où c’était moi qui lui avait offert ce cadeau ! C’est toujours un plaisir de revenir dans la région de son enfance. Alors, tandis que mon frère passait la matinée à l’aéroport puis en plein ciel, je me suis rendu dans mon lieu favori. Les touristes réduisent souvent le coin au Mont-Saint-Michel, et c’est très bien ainsi. De cette manière, ils s’entassent dans les ruelles, les boutiques souvenirs, et les restaurants de mauvaise qualité qu’on y trouve… et laissent intacts mon endroit préféré ! Aux environs du Mont-Saint-Michel, on trouve en effet un site unique, caché dans la campagne verdoyante près de Bazouges-la-Pérouse : le jardin de La Ballue. Dans une suite de treize surprises, le jardin classé « remarquable » égrène des visions maniéristes du paysage : une composition contemporaine inspirée par le style baroque du XVIe siècle. Ainsi, La Ballue propose un parcours fait de labyrinthe, d’allées, de perspectives tronquées, de chambres de verdure asymétriques. L’insolite y côtoie le familier, la géométrie flirte avec le mystère. On ne se lasse pas de le parcourir. Les harmonies de couleurs restent volontairement sobres, en noir, blanc et vert, avec des jeux d’ombre et de lumière. Sur la terrasse à la française, le dessin des parterres, en triangles ponctués d’arbres taillés en boule ou en vague, frappe d’emblée le regard. L’art des bosquets se décline sous diverses formes : bosquets de fougères, de senteurs, de musique… Au printemps, on tombe en arrêt sur une longue allée de glycines faite d’un double alignement d’ifs où s’accrochent des pieds de glycine. Mais le jardin reste une belle surprise, quelle que soit la saison. Le château de La Ballue, érigé en 1620, a toujours été un lieu de séjour apprécié par les artistes et les écrivains. Aujourd’hui, il accueille des sculptures contemporaines et un festival de musique en été. La demeure tout comme le jardin sont classés « monuments historiques ». Ce jardin « secret » a toujours eu le don de m’apaiser, et c’est avec sérénité que je l’ai quitté. Vous imaginez alors sans peine le choc auditif que ce fut de retrouver mon frère, qui ressortait à peine de l’appareil et parlait de manière ininterrompue, encore chargé d’adrénaline… Suivez le lien pour en savoir plus sur ce baptême en avion de chasse.

En 1884 Gaudí signe les premiers plans et imagina une église se composant de nombreuses innovations techniques. Basée sur une croix latine, l’autel s’entoure de 7 chapelles dédiées aux douleurs et pêchés de Saint Joseph. Les portes sont dédiées à la Passion et à la Naissance de Jésus et la façade principale à la Gloire. Au dessus de chaque façade (3) se trouvent 4 tours (donc 12 au total) qui représentent les 12 apôtres et au milieu une symbolisant Jésus-Christ, autour de laquelle se trouvent 4 autres dédiés aux évangélistes et une à la Vierge. Le temple se remarque pour ses tours qui mesurent presque 100m de haut ainsi que pour ses céramiques et sa décoration très « chargée ». Gaudí laissa voler son imagination au-delà de l’acceptable pour un temple religieux. Les piliers de la nef centrale sont structurés en arbre : les colonnes de base sont inclinées et se ramifient en branches et en feuilles. Les troncs des colonnes intérieures sont réalisés par des intersections successives de polygones en étoile Une fois achevée, l’église comptera dix-huit tours. Elles ont un profil parabolique et disposent d’escaliers hélicoïdaux. L’une, sur l’abside, symbolisera la Vierge et sera couronnée par une étoile à douze pointes. On peut vérifier que le niveau inférieur au chœur est de style néo-gothique avec des moulures classiques déjà substituées par des formes arrondies. Cette partie a été dessinée par les architectes aidant Gaudí. La façade de la Nativité, également dite « du Levant », est la seule à avoir été construite pendant la vie de Gaudí. Les travaux du temple ont continué à partir de cette porte, puisque, comme Gaudí le dit : « […] si au lieu de faire cette façade décorée, ornée, ampoulée, j’avais commencé par celle de la Passion, dure, aride, comme faite d’os, les gens se seraient plaints. » La façade donne sur la rue Marina, et possède trois grands portails. Ils représentent, de gauche à droite, l’Espérance, la Charité, et la Foi. En plein centre, sur la porte principale et entre les quatre tours, se trouve un cyprès symbolisant l’arbre de la vie. Un ensemble de sculptures dans la partie centrale figure sur la porte de l’Espérance, représentant les noces de Joseph et de Marie à l’intérieur d’une grotte. Divers symboles sont également sculptés : le monogramme de saint Joseph, celui de Jésus à l’œuvre de Nazareth, le massacre des Innocents, la fuite en Égypte, la flore de la Palestine et la représentation de la montagne de Montserrat. On peut aussi observer sur cette porte de nombreux animaux domestiques comme des oies et des canards, allusions à la faune du Nil et à la flore d’Égypte. La porte centrale et les colonnes qui l’encadrent représentent la Mère de Dieu et saint Joseph, tel qu’on peut les voir sur les inscriptions à mi-hauteur. Deux tortues sont sculptées à la base, l’une de mer (côté littoral) et une de terre (côté montagne) : au Moyen Âge, il était habituel de représenter la ville de Jérusalem par une tour posée sur une tortue. Comme pour la façade de la Nativité, la façade de la Passion possède trois portails d’entrée, également dédiés aux vertus théologiques. Le porche est fait de six colonnes ressemblant à des os inclinés vers l’intérieur, et est surmonté d’une corniche qui soutient une galerie couverte de dix-huit petites colonnes en forme d’osselets. Le 7 juin 1926 Gaudí fut renversé par un tramway et mourra 3 jours plus tard. Il fut enterré dans la crypte où il avait passé les dernières années de sa vie. Aujourd’hui, la Sagrada Familia n’est toujours pas finie d’être construite… plusieurs architectes ont pris le relais depuis la mort de Gaudí et les travaux avancent au rythme des financements récoltés notamment grâce aux entrées du monument car les touristes barcelonais peuvent tout de même visiter cette œuvre qui est d’ailleurs le lieu le plus visité d’Espagne

Bravo Mme Veil, vous avez fait avancer la société française dans le bon sens et dans la modernité en ce jour de 1974. Ce 26 novembre 1974, en montant à la tribune de l’Assemblée nationale, Simone Veil sait qu’elle va passer des heures difficiles. Elle, magistrate de carrière, jamais élue députée, mais devenue quelques mois plus tôt ministre de la Santé, va pourtant surprendre son monde, marquer l’histoire de la société française, et devenir l’une des plus grandes figures du progressisme au XXe siècle, en faisant adopter la loi qui reconnaissait aux femmes le droit d’interrompre une grossesse non désirée. Si elle sait qu’elle va au-devant de débats durs et acharnés, c’est que la situation sur le sujet est déjà explosive. Le député UDR (droite) Lucien Neuwirth, qui avait défendu en 1967 la loi sur la contraception, l’a prévenue : « Vous verrez, cette question soulève une violence forte. » Tout le monde sait que 300 000 Françaises subissent chaque année une IVG clandestine. Les plus fortunées se paient le voyage vers l’Angleterre ou les Pays-Bas où l’opération est légale. Les autres cherchent des médecins qui, par solidarité ou par opportunité lucrative, acceptent de pratiquer l’acte. Les plus démunies se rabattent sur les dangereuses aiguilles à tricoter des « faiseuses (et des faiseurs) d’anges ». La loi de 1920 interdisant l’avortement n’est plus efficiente dans une société qui, depuis la fin des années 1960, bouge plus vite que jamais. « Dans les périodes les plus actives de l’action répressive, les sanctions ont frappé quelque cinq cents personnes, alors que trois cent mille avortements clandestins se pratiquent chaque année, reconnaît le ministre de la Justice, Jean Lecanuet. Le législateur remplit-il son rôle en maintenant une loi qui n’est plus respectée ? »

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De passage dans le Calvados, je me suis laissé embarquer par un ami dans un vol en montgolfière. Nous avons embarqué à bord de la nacelle en fin d’après-midi, alors que le soleil couchant jetait des rayons dorés sur tout le paysage. La vue était magnifique, imprenable. Nous survolions une mer d’arbres mêlant le vert, le jaune et le rouge. Je découvris alors, au détour d’une ligne d’arbres, ce qui me parut tout d’abord être un mirage, un petit édifice comme je n’en avais encore jamais vu : le château de Saint-Germain-de-Livet. Cet adorable petit château qui flotte sur les eaux de la Touques semble en effet, au premier abord, être le fruit de l’imagination, tant il est gracieux et inattendu. A deux pas de Lisieux, l’édifice et ses douves ont tout l’air de surgir intacts du temps des chevaliers. Tandis que nous le survolions, mon ami m’en expliqua l’histoire. On imagine mal en le voyant que cette étonnante bâtisse ait pu servir de forteresse au Moyen Age et qu’elle ait été le théâtre des pires affrontements. Aujourd’hui, le passé tumultueux est loin, et les façades du château se reflètent avec coquetterie dans les eaux du fleuve côtier. L’étrangeté de cette construction, édifiée par Pierre de Tournebu au XVe siècle, est d’associer deux logis accolés d’époques différentes. D’un côté, elle est constituée de pans de bois. De l’autre, la surface des murs ressemble à un incroyable damier de pierres et de briques vernissées assemblées plus tardivement. Les tourelles et les meurtrières affichent un air défensif mais tout dénote le contraire et particulièrement l’intérieur. L’ambiance y est douce, inspirée par l’esprit Renaissance, avec un décor sculpté et une galerie à l’italienne. Une grande salle de gardes, située dans l’aile ancienne, rappelle que le château servit longtemps de forteresse. Elle est ornée d’anciennes fresques représentant des scènes de chevalerie. Dans l’autre partie, un mobilier précieux, des peintures, des porcelaines se mêlent à de nombreux souvenirs accumulés par la famille propriétaire du château, avant d’en faire don à la ville de Lisieux en 1957. Si vous souhaitez en découvrir toute la beauté, le mieux reste de le découvrir en montgolfière. Mais si vous n’en avez pas la possibilité, vous pouvez toujours monter sur les hauteurs du vallon vers Le Mesnil-Germain : la vue sur le château et le paysage est magnifique. Suivez le lien pour en savoir plus sur ce vol en montgolfière.

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Voilà un pub que vous avez peu de chances de découvrir, perdu qu’il est au milieu de nulle part. Je l’ai découvert lors d’un séminaire à Londres, qui nous emporta, mes collègues et moi, loin au nord de la capitale, à Newark-on-Trent. Le trajet en voiture durant près de trois heures, nous nous arrêtames en cours de route à Clipsham (Rutland), pour y passer la nuit et arriver frais et dispos pour la réunion du lendemain. Nous y découvrîmes à cette occasion un pub et une maison d’hôte. Et, même s’il y a une chance sur un million que vous atterrissiez dans ce coin perdu d’Angleterre, à l’écart des voies principales, je tenais tout de même à vous les présenter. The Olive Branch rassemble toutes les caractéristiques du pub de campagne anglais, avec son toit de chaume et ses pierres couleur miel. Quand on traverse le jardin et qu’on en pousse la porte, on se retrouve dans une agréable pièce basse de plafonds et ornée de poutres, pourvue d’une cheminee, de tables en pin brut, de vieux fauteuils et de bancs. Le lieu, s’il est agréable, ne casse pas pour autant trois pattes à un canard. Alors pourquoi vous le présenter, me direz-vous ? Quel détail le distingue des milliers d’autres pubs qu’on trouve en Angleterre ? C’est très simple : contrairement aux menus proposés par les pubs traditionnels, la cuisine est ici exceptionnelle. L’accent est mis sur les produits cultivés localement et de saison : la truite provient directement de Rutland Water, l’agneau de printemps et le porc, de la ferme voisine et les baies fraîchement cueillies des haies alentour. La carte des vins est tout aussi impressionnante et propose un assortiment de vins a la fois jeunes et vieux. A ce stade, vous pensez peut-être avoir trouvé le paradis des pubs, mais le meilleur reste à venir : car de l’autre côté de la route se trouve Beech House, une charmante petite maison d’hôtes de style géorgien gérée… par les propriétaires du pub Olive Branch. Beech House témoigne de la même attention portée aux détails qui fait le succès du pub. Les six chambres sont décorées avec goût dans les tons verts, chocolat et lilas. La literie, les matelas cousus main, les draps en coton égyptien et les duvets en plumes de canard garantissent une bonne nuits de sommeil. Je crois n’avoir jamais aussi bien dormi que dans ce lit. Nous avons attaqué le copieux et délicieux petit déjeuner servi dans le pub avant de reprendre la route. Si un séminaire (ou un voyage : j’en oublie parfois que les vacances existent) vous conduit dans le Rutland ou dans ses environs, voilà un lieu que je vous recommande vivement. Il est à deux heures au nord de Londres. Je vous laisse le lien de notre agence séminaire à Londres, fabuleuse pour nous faire découvrir la ville.

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