Tancé publiquement par le chef de l’État, il était en désaccord sur les coupes dans le budget de la Défense. Il a annoncé sa démission mercredi matin. Sa situation devenait intenable. Tancé publiquement à deux reprises par le chef de l’État, dans les jardins de l’hôtel de Brienne, à la veille du 14 Juillet, et à nouveau dans les colonnes du Journal du dimanche , le général Pierre de Villiers a été contraint de lâcher les rênes de l’état-major des armées (EMA) mercredi matin, alors même qu’il venait d’être prolongé à son poste jusqu’en juillet 2018. Dans un communiqué, il déclare «ne plus être en mesure», «dans les circonstances actuelles», «d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel [il croit] pour garantir la protection de la France et des Français». Né en juillet 1956 en Vendée, frère de l’homme politique Philippe de Villiers, Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon aura placé ses trois années et demie en tant que chef d’état-major des armées (Cema) sous le signe d’une défense opiniâtre des budgets de la défense. Une cause plus qu’honorable – le pays n’est-il pas «en guerre» contre le terrorisme? – qui aura néanmoins été fatale à son héraut. Pris ces derniers jours dans un maelström politico-médiatique, à la suite de propos tenus à huis clos, le général s’est trouvé confronté à l’autorité d’un jeune président de la République désireux d’affirmer sa prééminence à la tête des armées. Saint-Cyrien (promotion capitaine Henri Guilleminot, 1975), issu de l’arme blindée cavalerie, Pierre de Villiers a servi notamment en 1999 au Kosovo – où il a commandé pendant cinq mois le bataillon mécanisé de la brigade Leclerc – et en 2006-2007 en Afghanistan. Il passe ensuite deux ans à Matignon comme chef du cabinet militaire de François Fillon. En mars 2010, le poste de chef de l’état-major du président de la République lui est promis, avant que Nicolas Sarkozy ne revienne.

Cela faisait des années que je me demandais ce que pouvait ressentir un pilote dans un looping. Eh bien maintenant, j’ai une réponse à cette question. Le mois dernier, j’ai en effet découvert les sensations de la voltige… à bord d’un avion de chasse ! Cette expérience pour le moins singulière s’est déroulée à Rennes. Un peu anxieux, je suis allé à l’aéroport où j’ai rencontré Thomas, mon pilote et ange-gardien, qui a commencé par m’expliquer le programme. Ensuite, j’ai pris la direction des vestiaires pour mettre ma combinaison de vol et me rendre finalement sur la piste où m’attendait un appareil au design bizarre : un Fouga. L’appareil ne correspondait pas à l’image qu’on peut se faire d’un avion de chasse, mais je m’en moquais comme de ma première chemise, car je savais qu’il a été pendant longtemps l’avion de la Patrouille de France : je savais donc qu’il envoyait du lourd, en terme de sensations ! Je me suis installé dans le cockpit, on m’a harnaché jusqu’à ce que j’aie l’impression d’avoir fusionné avec le siège, puis on est partis. Je me souviendrai longtemps de ce que j’ai éprouvé lorsque notre appareil s’est retrouvé face à la piste, prêt à décoller. Il y avait autant de trouille que d’enthousiasme, dans mon esprit. Puis on est partis. Pour être honnête, les premières minutes, ça s’est révélé plutôt peinard. Trop, même. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi tranquille. Au décollage, je n’ai presque pas ressenti l’accélération, car ça s’est fait tout en douceur. Et les premières minutes, il ne s’agissait que d’un simple vol à basse altitude, très tranquille. Mais ce n’était que le temps de rejoindre la zone acrobatique. Parce que quand le pilote a entamé la partie acrobatique, j’ai eu l’impression de prendre une gifle par une main géante. Dès qu’on a entamé la première vrille, je me suis rendu compte à quel point ça allait être tendu du slip. J’étais tétanisé ! Les acrobaties se sont enchaînées les unes les autres, et j’ai dû me contracter au maximum pour éviter de tomber dans les pommes, tellement c’était violent. La voltige n’a pas duré longtemps, mais de retour sur le tarmac, j’étais trempé de sueur. J’aurais tout aussi bien pu plonger dans une piscine que je n’aurais pas été plus mouillé ! Mais en dépit de ça, j’ai adoré l’expérience ! Et ce vol en avion de chasse à Rennes restera longtemps gravé dans ma mémoire.

fouga magister 2