Avant-hier, j’étais en Maine-et-Loire où je me suis rendu à l’ouest de Saumur pour y découvrir un lieu fascinant : la caverne de Dénezé-sous-Doué, dont j’avais entendu parler sur un site de voyages insolites. Dans cette caverne se trouvent des statues souterraines qui ornent les murs et laissent transparaître, à la lueur de bougies vacillantes, des figures brutes, figées dans leurs expressions grotesques, alignées autour d’un puits. Le lieu est impressionnant. Quatre cents statues de petites tailles semblent danser, la bouche ouverte et grimaçante pour certaines, malicieuses pour d’autres, dans des attitudes parfois érotiques qui ne manquent pas de surprendre: figures monstrueuses où peut se lire la douleur; scène impie où un christ vivant s’allonge sur les cuisses dénudées d’une femme. Une ribambelle de visages aux yeux globuleux sortis d’on ne sait quelle imagination. Qui étaient donc ces sculpteurs anonymes qui ont gravé dans le tuffeau ce chef-d’œuvre considéré comme l’une des plus belles représentations de l’art populaire ? De simples tailleurs de pierre implantés dans la région et réunis en confrérie secrète dans cette caverne, afin de perpétuer leur art ? Souhaitaient-ils dénoncer les mœurs perverties de la cour royale de ce XVIIe siècle décadent ? Car ces statues dateraient de la Renaissance, les tenues vestimentaires en font foi: seins nus apparents dans le décolleté des robes, hauts-de-chausses caractéristiques de la période des Valois, port de la fraise pour les hommes et du caleçon pour les femmes. Pour certains chercheurs, s’appuyant sur le cercle des figures organisées autour du puits, il s’agirait plutôt d’un rituel autour de l’eau, symbole de fécondité, mais aussi de guérison. Dans une grande cérémonie, la souffrance des malades infirmes venus se soigner (mère baignant son enfant dans l’eau miraculeuse ; scrofuleux…) se joint à la félicité de ceux qui ont recouvré la santé. Selon d’autres historiens, une secte hérétique aurait pu occuper cette cave et y célébrer un culte initiatique et orgiaque… À moins que ces créatures n’aient été l’œuvre d’un seul personnage, lequel, à la manière du facteur Cheval, aurait sculpté jour après jour, nuit après nuit, dans le silence et la demi-obscurité, l’œuvre de sa vie. Les postures obscènes et les différents types de faciès peuvent aussi avoir un rapport avec un grand défilé carnavalesque. Car nous savons, par Rabelais, qu’il existait des « jeux » à Dénezé-sous-Doué, où érotisme, paillardise et diableries faisaient bon ménage. Ces frises souterraines ne seraient alors que la représentation sculptée de ces « jeux », peut-être à la suite de leur interdiction par la religion. Le mystère reste entier. Je vous mets le lien vers le site où j’ai trouvé ce voyage très insolite, sur le site du même nom : voyage insolite.

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Depuis deux jours François Hollande savoure l’accord arraché à Bruxelles pour le maintien de la Grèce dans la zone euro, accord pour lequel il s’est largement investi pendant toute la semaine qui a suivi le référendum grec, et qui a été salué comme  » un bon accord » par le parti  » les Républicains ». Et malgré une nuit blanche à Bruxelles suivie d’une journée de travail normale à Paris , il affichait une grande forme lundi soir dans les jardins du Ministère de la Défense à l’occasion de la réception des Forces armées. Très entouré et sollicité, il s’y est longuement attardé. Et toujours fort de ce succès, il est apparu résolu et déterminé pour la traditionnelle interview télévisée du 14 juillet. L’épisode grec lui a donné l’occasion de tacler tous ceux qui prônent la fin de l’Euro : « Quand je vois l’obstination avec laquelle les Grecs ont voulu rester dans la zone euro, je me demande encore pourquoi, y compris dans notre pays, certains veulent en sortir »! Un argument qui sera certainement mis en avant par Manuel Valls ce mercredi à l’Assemblée et au Sénat où députés et sénateurs sont appelés à voter sur l’accord européen sur la Grèce. Certes, il y a eu accord, certes le  » couple » franco-allemand  » fondé sur l’intérêt de l’Europe », n’a pas éclaté. Cependant la Grèce n’a-t-elle pas été humiliée par les conditions drastiques imposées par les européens en contrepartie de l’assurance d’obtenir une nouvelle aide pour éviter l’asphyxie économique ? « Elle l’aurait été si elle avait été lâchée, licenciée, sortie de la zone Euro, » affirme François Hollande qui reconnait avoir auparavant « conseillé » à Alexis Tsipras de ne pas avoir recours au référendum. Mais les choses étant ce qu’elles sont … Le chef de l’Etat met en avant le nouveau plan d’aide (de 85 milliards ) dont la Grèce devrait bénéficier. Ce plan d’aide est assorti de conditions telles qu’elles sont jugées inapplicables dans un pays déjà gravement touché par la récession. Des économistes tonnent :  » Ce sont des ordres, pas des réformes » déclare Jeffrey Sachs, directeur du Earth Institute, interviewé par  » Libération ». En réalité point n’est besoin d’être économiste distingué pour s’interroger : Pourquoi et comment la Grèce arriverait-elle à mettre en place en trois jours ce qu’elle n’a pas été capable de faire en trois ans, par exemple mettre sur pied une administration fiscale digne de ce nom? Tout le monde semble y croire mais en réalité il semble que les mêmes tablent, sans le dire bien sur, sur une restructuration de la dette grecque pour soulager le pays … Et que dire que la situation économique en France ? François Hollande a-t-il des raisons de s’en réjouir ?  » La reprise est là » martèle le Chef de l’Etat qui n’hésite pas à se qualifier d' »audacieux », pour son action en faveur de l’allègement des charges des entreprises de 40 milliards et pour avoir fait voter une loi levant un certain nombre de blocages pour les entrepreneurs(la loi Macron),  » ce que personne n’avait fait auparavant ». Mais pour l’heure cette audace n’est pas saluée comme il le souhaiterait par le patronat ….Réaliste , François Hollande reconnait qu’il est soumis à une « obligation de résultats  » en matière d’emploi . N’en déplaise aux porte paroles de l’opposition , il en est parfaitement conscient et n’a pas perdu le contact avec la réalité . Il a beau répéter que si le chômage ne recule pas, il ne se représentera pas en 2017, c’est une hypothèse qui n’est pas à l’ordre du jour dans les rangs du PS … ni à l’Elysée où François Hollande met l’accent sur la « protection » des Français et fait désormais siens des thèmes comme l’identité .Il n’hésite plus à se référer au Général de Gaulle qui parlait d’ « une certaine idée de la France » pour esquisser la définition de son « idée  » à lui : « une France plus forte et qui garde ce qui fait son âme « …. » Je ne suis pas pour la France crispée, je ne suis pas pour la France enfermée, je ne suis pas pour la France rabougrie, je ne suis pas pour la France qui se divise. Je laisse ça à d’autres »….Les « autres » se reconnaitront .

Au fil du temps, Karen, 35 ans, a pu affiner ses goûts en matière de pornographie sur internet. Trois ou quatre fois par semaine, elle part à la recherche de nouvelles vidéos dans ses catégories préférées: gros seins, femmes fontaines, lesbiennes. Quand nous l’avons interviewée, Karen venait de regarder une vidéo qui avait su répondre à tous ses fantasmes: deux femmes avec de vrais seins et des corps authentiques, des corps de mères de famille. Elles étaient au lit, en train de s’embrasser et de se caresser. « C’était beau », nous dit Karen. « Et sensuel. » « Je suis attirée par des choses qui m’excitent rapidement », poursuit-elle. « C’est à dire les plans entre filles. » Pourtant, Karen est hétérosexuelle. Il existe peu de données fiables sur le nombre de femmes qui se disent hétéros et visionnent régulièrement des vidéos pornos ne mettant en scène que des femmes. Les quelques éléments dont on dispose suggèrent en tout cas que Karen est loin d’être la seule dans ce cas. En 2014, une étude émanant de Pornhub, fameux site de porno gratuit, en collaboration avec Buzzfeed, a ainsi révélé que la catégorie « lesbiennes » était –de très loin– la plus populaire chez les utilisatrices du site, et le mot clé le plus répandu (les femmes étaient 445% plus nombreuses que les hommes à taper la requête « sexe entre filles »). Bien que cette étude repose sur les statistiques démographiques de Google Analytics, et qu’elle ne tienne pas compte des orientations sexuelles des internautes, la popularité écrasante de ces termes suggère que de nombreuses hétérosexuelles prennent leur pied devant des vidéos lesbiennes. Même constat pour des recherches telles que « lesbienne séduit hétéro », dont le nombre a augmenté de 328% entre 2013 et 2014, selon des données internes à Pornhub. « La statistique dont tout le monde parle aujourd’hui, c’est qu’un tiers des consommateurs adultes de porno sont des femmes », révèle la sexologue Kimberly Resnick. « Si nous n’avons aucun moyen de déterminer dans quelles proportions elles sont hétérosexuelles, ce chiffre est trop élevé pour qu’elles soient toutes lesbiennes. Il est donc clair que les femmes hétéros regardent du porno lesbien. » L’industrie semble en prendre bonne note. Pornhub estime que 7% de ses vidéos appartiennent à la catégorie lesbienne. « La question n’est pas de savoir comment cet intérêt influe sur le secteur du porno, mais force est de constater que nos fournisseurs de contenus n’ont jamais mis en ligne autant de vidéos lesbiennes », écrit Corey Price, vice-président du site, dans un courriel adressé au HuffPost. Le porno lesbien – que l’on définira dans cet article comme du porno mettant en scène deux femmes ou plus, et non un genre nécessairement destinés aux lesbiennes, aux bisexuelles, ou montrant des actrices se définissant comme telles – permet à de nombreuses spectatrices d’imaginer qu’elles font l’amour avec une autre femme, même si elles se définissent comme exclusivement hétérosexuelles sur l’échelle de Kinsey. A leurs yeux, le porno lesbien n’est qu’un fantasme, pas un désir qu’elles souhaitent concrétiser. « Internet agit comme un facteur de désinhibition », explique Resnick Anderson. « Les gens se sentent vraiment libres d’explorer des pratiques dont ils n’auraient pas forcément envie dans la vraie vie, mais qui les fascinent ou dont l’observation pourrait se révéler instructive. » Vickie, 46 ans, est dans ce cas. Elle n’a jamais eu de relations avec une femme, ne l’a même jamais envisagé sérieusement, et pourtant… Elle considère le porno lesbien comme sa « boîte à fantasmes », et visionne trois ou quatre vidéos par mois, souvent en compagnie de son mari. Elle a ses préférences physiques: les femmes plutôt fines aux cheveux longs. « J’aime les jolis ongles », indique-t-elle. Cela dit, elle n’a jamais éprouvé la moindre attirance sexuelle envers une femme dans la vraie vie. Selon elle, « le porno lesbien joue beaucoup plus sur les fantasmes ». Pour d’autres, cet intérêt pour le porno lesbien est un peu plus complexe. Il leur permet d’exprimer une facette inexplorée de leur identité sexuelle. Karen, par exemple, s’est interrogée sur sa sexualité à divers stades de sa vie, particulièrement autour de la vingtaine. Aujourd’hui, elle se déclare hétéro, mais assure rester ouverte à des relations avec une femme… si seulement elle osait. Le porno lesbien l’aide à explorer ce désir de manière virtuelle. « Je ne suis jamais passée à l’acte, mais j’y réfléchis », assure-t-elle. « Sauf que c’est une chose qui suscite tellement d’appréhension chez moi que je ne franchirai probablement jamais le pas. »