Mardi dernier, je me suis rendu à Cape Town en Afrique du Sud pour assister à un séminaire consacré au travail. L’inévitable question du temps de travail a évidemment fait l’objet de nombreux débats. Si les participants ont eu droit aux poncifs habituels sur cette sorte de sujet, une intervention m’a donné envie de vous en faire une brève présentation. L’orateur y racontait en effet, avec de multiples exemples à la clef, pour quelles raisons l’humanité allait travailler de moins en moins… pour gagner de plus en plus. Et il ne s’agissait pas même, selon l’intervenant, d’une idée en l’air : cette évolution est déjà lancée, et ce depuis des années. En effet, les nombreuses innovations qui ont vu le jour avec la révolution industrielle nous ont offert la possibilité de décupler la richesse sociale, de vivre dans de meilleures conditions, et avec une meilleure espérance de vie. L’emploi à notre époque requiert moins de temps et s’avère bien moins dangereux pour notre santé. Rendez-vous seulement compte : nous profitons maintenant d’une qualité de vie dont même les anciens rois n’auraient pu rêver il y a trois siècles. L’idée selon laquelle à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à 100 ans n’a donc aucun sens, et va à l’encontre de la tendance observée. En toute logique, c’est le contraire qui va se produire. L’innovation décuple la productivité de l’humain et lui permet de travailler de moins en moins, dans de meilleures conditions, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Europe, le temps où le secteur agricole occupait près de la moitié de la population active est depuis longtemps terminé. Grâce aux engins agricoles, aux meilleures semences, aux engrais et à l’optimisation des techniques agricoles, nous avons pu nous dispenser de ces travaux. Au cours de ces derniers siècles, nous avons essentiellement dédié l’augmentation collective de l’espérance de vie et de la richesse à toujours plus de temps libre. Le fait de devoir aujourd’hui travailler de nouveau plus longtemps n’est que temporaire. Nous avons seulement pris de l’avance sur des profits qui n’avait pas encore bâtis. Cependant, l’évaluation la plus réaliste concernant notre avenir permet de tabler sur toujours plus de richesse, moins de travail et davantage de temps libre. Si je ne devais retenir qu’une chose de ce séminaire à Cape Town, c’est que, contrairement à ce que l’on dit, nous vivons dans des temps heureux… et que cela ne va que s’améliorer ! Je vous laisse le lien vers le site de l’organisateur de ce séminaire en Afrique du Sud, si vous souhaitez en savoir plus. Suivez le lien.

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La chaîne NHK rapporte que le drone découvert sur le toit de la résidence du premier ministre japonais Shinzo Abe transmettait des images vidéo en temps réel, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta. Selon certaines informations, le drone pouvait être contrôlé à une distance d’un peu plus d’un kilomètre. Les policiers tentent actuellement d’identifier l’auteur de l’incident. Les forces de l’ordre visionnent les enregistrements des caméras de surveillance qui auraient pu capter le criminel supposé à proximité du bureau de Shinzo Abe. Le personnel de la résidence du premier ministre a aperçu le drone mercredi main, et a immédiatement téléphoné à la police. Il a été établi par la suite que le drone à quatre hélices émettait des radiations, mais à des quantités qui n’étaient pas dangereuses pour la santé. Les tests ont révélé que des isotopes de césium se trouvaient dans la bouteille en plastique portant le signe de radioactivité accrochée au drone. C’est à cause de la présence de cette substance que la police travaille activement sur la version selon laquelle le drone n’a pas atterri sur le toit du site protégé par hasard. Le drone était également équipé d’un dispositif ressemblant à un disque dur. Les journalistes japonais se référant à leurs sources écrivent que cet équipement est prévu pour transmettre des images en temps réel. Selon les spécialistes, cela permettrait de contrôler le drone à distance en suivant son déplacement sur un écran. L’utilisation de drones au Japon n’est pas restreinte par la loi. De toute évidence, les choses devraient changer très prochainement. La question gagne également en actualité à l’approche des Jeux olympiques d’été, qui se dérouleront à Tokyo en 2020 et demanderont un niveau de sécurité élevé.

La police italienne a démantelé vendredi un réseau d’islamistes basé en Sardaigne, dont deux anciens gardes du corps de ben Laden, soupçonnés d’avoir évoqué un projet d’attentat contre le Vatican, mais aussi participé à l’une des attaques les plus meurtrières au Pakistan, en 2009. «Il n’y a aucune preuve, mais une forte présomption», a indiqué à la presse Mario Carta, responsable des services de renseignement à Cagliari en Sardaigne. Ce dernier a précisé que des écoutes téléphoniques avaient conduit les enquêteurs à prendre au sérieux ce projet d’attentat sur la base de conversations évoquant la «via della Conciliazione», la principale avenue qui conduit au Vatican, et en raison de propos «ironiques» tenus sur le pape. Les faits remontent à 2010 (époque où Benoît XVI était pape), avec l’arrivée à Rome de deux ressortissants pakistanais, soupçonnés par les enquêteurs d’être prêts à commettre des attentats-suicides. «Tenez-vous prêts, les bombes vont exploser» ou encore «le djihad part d’Italie», auraient notamment dit des suspects alors sur écoute. Le projet aurait avorté, les islamistes se sachant surveillés, selon les enquêteurs. Le procureur de Cagliari, Mauro Mura, a précisé devant la presse que ce chef d’accusation n’avait pas été retenu à l’encontre des islamistes identifiés, faute de preuve. Le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, s’est montré rassurant dans une déclaration à la presse. «Il s’agit de faits remontant à 2010, qui ne se sont pas produits. Il ne s’agit donc pas de quelque chose de pertinent et ce n’est pas un sujet de préoccupation», a-t-il affirmé Ces 18 personnes, dont certaines pourraient avoir participé à des activités terroristes au Pakistan, et dont neuf ont été arrêtées dans toute l’Italie, y compris trois en Sardaigne, sont accusées d’appartenance à «une organisation dédiée aux activités criminelles transnationales s’inspirant d’Al-Qaïda et à d’autres organisations radicales prônant la lutte armée contre l’Occident et l’insurrection contre l’actuel gouvernement du Pakistan», selon le mandat d’arrêt lancé contre elles. Parmi eux se trouvaient deux anciens gardes du corps de l’ex-chef et fondateur d’Al-Qaïda tué en 2011 au Pakistan, Oussama ben Laden, selon les enquêteurs. Le principal suspect est un commerçant de longue date résidant à Olbia dans le nord de l’île de Sardaigne, Khan Sultan Wali, arrêté jeudi soir. Certains sont accusés d’avoir planifié, financé et même participé à des actes terroristes au Pakistan, dont l’attentat sur le marché Meena Bazar de Peshawar en octobre 2009 qui avait fait plus de 100 morts. Ils sont aussi soupçonnés d’être impliqués dans un trafic d’immigrants clandestins, et auraient fait passer illégalement, dans certains cas, des Afghans et des Pakistanais de l’Italie vers des pays d’Europe du Nord. Ce trafic servait à financer des activités terroristes au Pakistan, selon le procureur de Cagliari. L’enquête a démarré en 2005 sur le port d’Olbia après la fouille des bagages d’un Pakistanais, soupçonné d’avoir transporté des explosifs, et non en 2009 comme indiqué précédemment. Les enquêteurs ont fait état de nombreux voyages destinés à transporter de l’argent au Pakistan, avec en moyenne quelque 20 000 euros (plus de 26 000 $) par voyage. L’organisation aurait eu en Italie comme chef principal un imam, du mouvement «Tabligh Eddawa», installé en Lombardie (nord), qui se servait de son autorité religieuse et de son prestige pour récolter des fonds.